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 Les ombres du coeur

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Mathi
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MessageSujet: Les ombres du coeur   Les ombres du coeur Icon_minitimeLun 3 Sep - 12:57

Voici le roman qui prend toute mon inspiration, et qui m'a fait suspendre l'écriture de Proche mais inaccessible.

Je ne vous mets que le prologue pour l'instant:

Le moment tant attendu était enfin arrivé. Les vacances de Pâques ! Je les attendais avec impatience puisque cette année je partais en Angleterre avec mes deux meilleures amies.

Cela faisait deux ans que j’avais quitté le Royaume-Uni avec ma famille. Lors du déménagement j’étais à peine âgée de 14ans.

Ma vie en a été chamboulée. Je changeais de pays (de langue), d’amis, je perdais mes repères, pour entrer dans un univers différent.

Au début, l’adaptation ne fut pas facile. Heureusement qu’en Angleterre je prenais des cours de français, je réussis donc à me débrouiller pour comprendre ce nouvel entourage.

Le plus dur fut sans doute de perdre mes amis. Pour eux, mon déménagement s’apparentait à une trahison, un abandon. Je ne suis pas vraiment restée en contact avec eux. Une lettre de temps en temps, ou un message via internet. Nos chemins s’étaient séparés.

Dans mon pays natal, les gens me trouvaient sociable. Je m’entendais bien avec tout le monde. Mais ce n’était pas dû au hasard, j’étais « aidée », je possédais un don (ou une malédiction c’est vous qui voyez). Je parvenais à lire les pensées d’autrui. Ce n’était pas toujours agréable. Je ne métrisais pas bien cette capacité, et n’arrivais pas à bloquer le flot de pensées qui m’assaillait sans cesse. Je n’étais jamais tranquille. Personne ne connaissait mon secret, je ne voulais pas que l’on me prenne pour « une chose ».

Sans vouloir me l’avouer, j’espérais que ce voyage me permettrait de renouer les liens d’amitié, rompus par mon départ.

Tout semblait prêt pour ces vacances. Accompagnée de Sandra et Chloé, je ne risquais pas de m’ennuyer.

Mais c’est toujours quand tout à l’air d’aller pour le mieux que tout bascule.

Et je n’allais pas échapper à cette règle…
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MessageSujet: Re: Les ombres du coeur   Les ombres du coeur Icon_minitimeJeu 6 Sep - 12:50

Chapitre1, c'est un chapitre adapté pour un blog, c'est normal qu'il soit très court:

Haut dans le ciel sans nuages le soleil brillait. Malgré le beau temps, nous devions nous rendre en cours. Encore deux jours avant la liberté et la tranquillité des vacances. Le voyage en Angleterre m'excitait autant que mes amies. Leur esprit était en ébullition. "Que vais-je emporter? Fera-t-il beau ou mauvais? Y-aura-t-il de beaux garçons?" Je pouvais lire en permanence ce genre de questions dans leurs pensées.

Le bus venait de stationner devant le lycée. Nous descendions rapidement, pressées de quitter l'affreux véhicule qui sentait la bière et la cigarette. Sandra, Chloé et moi prenions le car ensemble tous les matins, depuis la 3°. Elles furent les premières à m'adresser la parole. Sandra parce qu'elle était la plus douée en anglais et Chloé, selon elle j'avais un caractère buté qui l'intéressait. Je ne me laissais pas faire comme les autres nouvelles.

Elle m'avait repérée dès le premier jour, alors qu'un abruti (plus tard, j'apprendrais que cet idiot se nommait Bill Chomont) tentait de me faire tomber en me faisant des croche-pieds et en me poussant. Grave erreur. J'eus vite fait de repérer son plan, premièrement du fait que je l'ai lu dans son esprit et, deuxièmement sa manière de faire n'était vraiment ni très fine ni très discrète. Je pus facilement l'éviter, pour ensuite lui faire remarquer bien fort que nous étions dans un collège, pas dans une maternelle et la prochaine fois qu'il essaie d'avoir l'air moins ridicule avec sa jambe tendue dans le vide. On aurait dit qu'il s'apprêtait à effectuer un grand écart. Il vira au rouge écarlate, tous les élèves m'ayant entendue éclatèrent de rire. Bizarrement il ne m'approcha plus, ou du moins plus pour me ridiculiser.

Chloé était venue vers moi en riant et m'avait proposée de manger avec elle au self. C'était le début d'une grande amitié.

Sandra fut désignée pour me faire visiter l'établissement scolaire. Nos caractères allaient bien ensemble et là aussi, une nouvelle amitié naquit. Depuis, Chloé, Sandra et moi formions un trio inséparable.

Je me dirigeais maintenant vers la salle d'anglais, accompagnée de Sandra. Toutes deux perdues dans nos pensées.

A l'approche des vacances, les cours semblaient toujours durer plus longtemps que d'ordinaire. Et ce fut avec empressement que je me rendis à la cafétéria rejoindre mes amies. Elles étaient installées à notre table habituelle. Celle-là même où, nous avions mangé lors de notre première journée de lycée.

- Alors cette matinée? Longue n'est ce pas ? demanda Chloé.
- M'en parle pas, c'était l'horreur, répondit Sandra, vous finissez à quelle heure?
- A 15h30, comme tous les jeudis, admis-je peinée d'avance que ce ne fusse pas son cas.
- Hum...C'est vrai, il y en a qui ont de la chance, bougonna-t-elle.
- Je termine aussi à 15h30, chuchota Chloé consciente de la chance que nous avions.
- Bon, on se retrouve au parc à 17h. Je finis à 16h45 par des maths.

Nous n'avions pas besoin de répondre.

La réponse était évidemment "oui". Tous les jeudis soirs (sauf en cas de problèmes ou de punitions) nous nous donnions rendez-vous dans un petit parc, peu éloigné de l'endroit où nous vivions. C'était un rituel, là-bas, nous discutions de tout et de rien. Ce soir, la discussion porterait obligatoirement sur l'Angleterre. Chloé avait déjà pleins de questions en tête, et elle voulait toutes me les poser. Je n'échapperais pas à l'interrogatoire.

Nous nous séparâmes pour nous rendre dans nos classes respectives. Un des inconvénients du lycée était que nous ne suivions pas tout le temps les mêmes cours.

Quand la sonnerie retentit enfin, je me précipitais hors du bâtiment.
Plus qu'un jour avant le départ !


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MessageSujet: Re: Les ombres du coeur   Les ombres du coeur Icon_minitimeSam 22 Sep - 4:14

Chapitre2:

Je me retrouvais devant le parc. Je savais que Chloé arriverait avec 5 minutes de retard (au moins). Quant à Sandra, elle ferait de son mieux pour arriver à l’heure.

Je poussais le lourd portail et pénétrais dans l’allée principale. Le parc regorgeait d’oiseaux de toutes les couleurs. Les arbres qui bordaient le chemin étaient centenaires. Ils étaient magnifiques, à l’approche des beaux jours on pouvait profiter de leur ombrage.

A cette heure, les promeneurs se faisaient rares. Quelques personnes âgées déambulaient entre les chênes, mais à part eux l’endroit semblait désert.

Notre point de rendez-vous se situait près d’une petite fontaine. C’était un vieux banc (sûrement centenaires lui aussi vu son état de délabrement), il se trouvait sous un grand chêne qui nous abritait du soleil, ou de la pluie.

Je jetais mon sac par terre sans ménagement, et m’assis en soupirant. Mon attente ne fut pas longue, Sandra arriva peu de temps après, essoufflée. Elle avait fait aussi vite que possible, quelque chose ne tournait pas rond. Elle venait de recevoir un appel de sa mère, les premiers relevés de notes arrivaient demain matin, et si elle n’obtenait pas une bonne moyenne…adieu le voyage !

- C’est atroce ! réussit-elle à prononcer une fois à ma hauteur.
- Oh la ! Calme-toi et explique.

Je m’étais habituée à jouer la comédie. Je devais souvent faire semblant de ne rien savoir à propos de tel ou tel sujet. Par moment l’exaspération me gagnait, surtout lorsque la personne qui parlait, aggravait ou embellissait les faits.

- Je…ma mère…le bulletin, balbutia-t-elle n’ayant pas reprit son souffle comme je le lui conseillais.
- Tu sais, je ne suis pas pressée, alors nom d’un chien prends ton temps !
- D’accord, écoute, j’ai loupé mes exams et ma mère ne va pas vouloir me laisser aller en Angleterre. J’en reviens pas, je rate une fois et voilà le résultat !

Je ne pus m’empêcher de rire. Imaginer que Sandra puisse ne pas avoir la moyenne à un test me paraissait ridicule. Elle bossait sans cesse, et trouvait toujours le moyen de réviser n’importe où.

- On avisera demain.
- QUOI ?? Non mais attends. Je te dis que je ne viendrais sûrement pas, et toi tu prends ça comme si c’était un détail!

Là, ce fut plus fort que moi, je dus avoir l’un des plus grands fous rires de ma vie. Mais Sandra n’était pas d’humeur à plaisanter, elle crut que je me moquais d’elle, je m’empressais de la rassurer.

- Doucement ma p’tite. Je suis certaine que tu vas venir avec nous. Sauf si Chloé prend racine je ne sais où et oublie le rendez-vous, parce que là, samedi je la laisse à la gare et on part sans elle!
- Quand on parle du loup !

Chloé venait de faire son apparition à 200 mètres du banc.


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MessageSujet: Re: Les ombres du coeur   Les ombres du coeur Icon_minitimeSam 22 Sep - 4:15

toujours chapitre2 ^^

Nous vîmes sans problème ce à quoi elle avait consacré son après-midi. Au shopping ! Ses bras étaient surchargés de sacs de toutes tailles. Je pris peur, tous les achats ne lui étaient pas destinés, certains nous revenaient.

Les sacs qu’elle nous donna comportaient des vêtements, mais aussi des accessoires, des livres (ou plutôt des guides touristiques), du maquillage, etc. Chloé venait d’une famille aisée. De l’argent, elle en avait à dépenser et elle aimait nous faire des cadeaux. C’en était parfois gênant, mais elle n’acceptait aucun refus. Une vraie petite fille gâtée.

- Alors ? dit-elle après nous avoir montré ses « trésors », ça vous plait ?
- Hum…c’est vraiment gentil…mais c’est…décolté, bégayais-je en cherchant mes mots pour ne pas la vexer.
- Encore toi ça va. T’as vu moi ! On pourrait croire que j’ai piqué les fringues de ma petite sœur, se moqua Sandra.
- Vous n’avez pas de goût, minauda Chloé. Alors Eter quel est le programme pour nos cinq jours de liberté ?
- - Aucune idée, répondis-je honnêtement.

Je réfléchissais à la meilleure façon de m’esquiver sans les vexer, les questions qu’elles s’apprêtaient à me poser ne me plaisaient guère. C’était le même genre de questions que vous poseriez à une agence de tourisme. Pour moi, si j’y répondais ce serai comme accepter que je n’étais plus une habitante de Londres, mais une simple touriste ayant vécut un moment dans cette ville.

Mon téléphone sonna, me tirant du brouillard que devenait mon esprit, et m’apprenant que je devais rentrer en quatrième vitesse chez moi. Ma mère désirait passer le plus de temps possible avec moi avant mon départ. Ca me paressait étrange, mais c’était une bonne excuse pour échapper à l’interrogatoire de mes deux amies.

La soirée passait avec ma mère me procura de drôles de sensations. De toutes les personnes que je côtoyais, elle était la seule dont je ne pouvais lire les pensées. Pourtant, j’eus l’impression que je passais mon dernier moment de complicité avec elle, comme si je ne la reverrais plus une fois partie.

A la nuit tombée, l’angoisse monta en moi, je découvrais enfin le risque que je prenais de partir. Je m’exposais à une terrible déception, celle d’avoir été oubliée par mes anciens camarades, celle de me sentir étrangère dans cette ville où j’avais grandi.

Je m’endormis sur le rebord de ma fenêtre, la tête pleine de pensées confuses, contradictoires, la lueur de la lune éclairant faiblement ma chambre
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MessageSujet: Re: Les ombres du coeur   Les ombres du coeur Icon_minitimeDim 23 Sep - 8:32

Chapitre3:

Le réveil fut difficile, je n’avais absolument pas envie d’étudier. Mais connaissant mes parents, il n’était pas question que je loupe un jour de collège sans arguments en béton. Mes frères furent extrêmement gentils lorsque je pénétrai dans la cuisine. Un comportement suspect, comme tous les frères, les miens étaient d’ordinaire infernaux. Ne supportant plus leur petit manège, je finis par m’énerver.

- Stop ! dis-je d’un ton ferme. Qu’est ce qui se passe ? A quoi vous jouez ?
- Nous ? ironisa Benjamin, mais rien voyons. Tu nous connais.
- Justement, je me méfie.

Je détestais fouiller dans les esprits de mes frères, à l’intérieur le désordre y régnait. Des pensées en vrac, farfelues, parfois carrément dérangées dans le cas de Benjamin, mon aîné.

J’attendais qu’ils me répondent d’eux même, quitte à devoir pousser ma patience à l’extrême.

- Par pur hasard, hésita Benji, tu ne comptais pas rendre visite à la bande des si…euh des cinq ?
- Et de un, soupirai-je. Et toi ? demandai-je en regardant mon cadet.
- Tu te souviens de Grace et Tom ? Tu pourrais leur donner quelque chose de ma part ?

Vaincue per leurs yeux de chiens battus, je notai dans mon carnet les adresses de leurs amis. Je pris mon temps pour rassembler mes affaires, tant pis si j’arrivais en retard. A ma plus grande surprise, ma mère m’attendait devant la porte.

- Au revoir ma chérie, bonne journée !

Intriguée, j’observai ma mère un cours instant avant de grommeler un « salut » à peine audible. C’était la première fois, en trois ans, qu’elle me souhaitait une « bonne journée ». Elle avait perdu cette habitude à notre arrivée en France.

Les filles papotaient non loin de l’abris-bus, elles semblaient encore plus excitées que la veille. Pendant un instant, je regrettai de ne pas être restée sous ma couette. La journée promettait d’être longue.

- Hello Ity, how are you? brailla Chloé avec un accent à faire fuir Frankenstein.

Ne vous moquez pas « Ity » était un surnom débile, mais ma chère blonde tenait tellement à m’appeler ainsi, que je n’eus pas le courage de protester.

- Entraine toi encore un peu au niveau de l’accent, ça vaut mieux, rétorquai-je cinglante.
- Je sens que quelqu’un s’est levé du pied gauche, chantonna Sandra.
- Ne commence pas !
- Relax ! ce soir on est en vacances. En vacances, en vacances !

Je ne répondis rien, l’enthousiasme constant de Chloé avait le don de me mettre à bout de nerfs. Comment faisait-elle pour être tout le temps joyeuse, même en connaissant son esprit, cela restera un mystère pour moi.

Sans rien ajouter, nous nous sommes rendues en cours. La journée passa comme un jour ordinaire. Cours barbants, profs de mauvaise humeur.
Toutefois, un évènement mineur vint quelque peu déranger mon sommeil pendant les maths. Madame Balot (quel nom !) me pria de me secouer pour ce dernier jour. Sans réfléchir je lui fis remarquer qu’elle avait encor les marques de l’oreiller sur sa joue. Ce fut la première fois que je vis un être humain devenir aussi rouge (encore plus que Bill). J’ai bien crus que j’allais être collée, mais comme par miracle, cette vieille peau oublia, à la fin du cours, de me rappeler.

Les jours précédents les vacances, étaient pour moi les plus durs à supporter. Les pensées des lycéens partaient dans tous les sens, sauf dans celui des cours. Impossible de me concentrer.

Je sortis rapidement de l’établissement, je voulais à tout pris éviter Chloé et Sandra, je risquerais de m’emporter pour un rien. Un mal de tête affreux venait renforcer ma mauvaise humeur.

Chance ou pas, toujours est-il qu’un monde fou bloqua la sortie juste après mon passage. Je pus aisément les semer.

Je faillis m’évanouir plusieurs fois sur le chemin du retour. Le mal de tête qui m’assaillait devenait de plus en plus fort. Je pensais qu’une fois dans le calme de ma chambre ils passeraient, mais je me trompais lourdement. Ecroulée sur mon lit, les larmes commencèrent à couler, je ne pus les retenir plus longtemps, j’éclatai en sanglots la douleur était intenable.
Ma mère me retrouva affalée sur le canapé, les yeux rougis. Elle ne me parut pas affolée, pourtant, elle me consola, ses mots semblaient avoir un sens caché. Comme si elle trouvait normale c’est maux de têtes qui me tenaillaient de plus en plus fréquemment.

Etendue sur mon lit, j’observais les étoiles dans le ciel noir de la nuit. Le lendemain à la même heure, je serais chez ma tante entourée de mes deux meilleures amies. Le comportement de ma mère m’intriguait, mais je décidai de ne pas m’en soucier pour l’instant. Je m’en occuperai à mon retour.

*- Elle a du caractère, mais elle est encore jeune. Tu crois que ça ira ?
- Nous verrons bien, nous n’avons pas le choix. Elle est importante.
- Si tu le penses.*
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MessageSujet: Re: Les ombres du coeur   Les ombres du coeur Icon_minitimeSam 17 Nov - 6:49

Le passage en bleu dans le post ci-dessus est la fin du chapitre 3.

Chapitre 4


*-Elle arrive ?
-Oui bientôt.
-C’est long bientôt…
-Ne fait pas l’imbécile, il lui faudra du temps !
-Du temps…on n’en a plus…*


Je sursautai, Paul sautait sur mon lit et criait « Debout paresseuse ! » en boucle. Cette petite teigne évita de justesse mon oreiller qui partit s’écraser sur mon bureau. Bien décidée à ne pas me laisser faire, je repoussai ma couette et me précipitai sur mon frère. Je l’attrapai et commençai la torture des chatouilles.

- Arrête ! Arrête !rigolait-il.
- Alors monsieur, qu’avez-vous à dire pour votre défense ?
- Stop ! Promis la prochaine fois je te laisse dormir. Mais maman m’a dit de te réveiller.

Je mis fin au supplice et le congédia hors de ma chambre. Par habitude, je n’avais pas observé ses pensées, je ne pouvais pas savoir pourquoi il venait me tirer du lit. L’inquiétude s’infiltra en moi, je regardai mon réveil avec une certaine appréhension. Déjà 9h30, ma valise n’était pas encore terminée. Il fallait que je mette le turbo, malgré moi, je descendis dans la cuisine où m’attendait ma mère.

- Voilà la marmotte ! Alors ma chérie, bien dormis ?
- Oui, mais le réveille n’était pas très agréable.
- Ton sac est prêt ?
- Non…Je sais, ce n’est pas sérieux, je pars dans quelques heures.

Mais ne t’inquiète pas, je déjeune, je me lave et je termine ce fichu bagage.

Ma mère ne répondit rien, elle souriait l’air satisfaite. J’ouvris la porte du frigo et me figeai. J’avais lu ses pensées, les pensées de ma mère. Elles m’avaient toujours été cachées, invisibles. Craignant qu’elle me questionne sur mon état de statut, je me secouai et m’emparai de la bouteille de lait.

Mes frères faisaient une tête d’enterrement, je m’autorisai à espionner l’esprit de Benji. « Une semaine sans elle, je vais m’ennuyer. », cette pensée m’attendrit, mon frère était un gros nounours même s’il ne le montrait pas. Je ne pensais pas leur manquer, je croyais plutôt qu’ils seraient contents de mon départ. Une semaine sans moi pour critiquer les programmes de télévision qu’ils regardent, le rêve ! Apparemment, je me trompais.

Je reçus une dizaine d’appels de Chloé, elle stressait beaucoup, beaucoup. Sandra ne se manifesta pas. Elle savait se débrouiller seule.
Lorsqu’elles arrivèrent à la maison, ma valise était fermée, l’heure du départ avait sonné.

L’au revoir et les recommandations de dernière minute se firent avec la gorge serrée. Nous voyagions en train, première classe, les billets nous avaient été offerts par ma tante Gladys.

Arrivées à Londres, il fallut reculer nos montres d’une heure. Pas très pratique selon Chloé. Tante Gladys nous regardait venir, l’œil amusé par les têtes de mes amies. Elles ne pensaient absolument pas qu’on viendrait les chercher en limousine.

- T’es de la famille royale ? demanda Sandra éberluée.
- Jusqu’à preuve du contraire non, ironisai-je. Venez, je vais vous présenter ma tante.

Nous nous dirigeâmes en direction de la « voiture de riche » pour reprendre l’expression de Sandra. Ma tante me prit dans ses bras, oubliant totalement la présence des voyageurs autour de nous.

- Ma chériiiie ! Comme je suis contente de te revoir, tourne-toi.
Elle m’obligea à faire un tour sur moi-même, je ne fus pas très à l’aise. Sûrement parce que nous nous trouvions devant une gare remplit de personnes nous jaugeant de façon peu aimable.

- Bon, il faudra te remplumer un peu, conclut elle. Et vous, vous devez être Sandra et Chloé, n’est-ce pas ? Eternity me parle beaucoup de vous dans ses lettres. En bien naturellement.

N’avez-vous jamais eu envie de devenir invisible, de disparaitre sous terre ? Ce fut mon cas, bien que j’aie une haute estime pour ma tante, je la trouvais toujours un peu trop…pas assez discrète. C’était le genre de personne à prévenir le monde entier lorsque vous aviez vos « problèmes de filles ».

-Venez, venez. Nous aurons tout le temps de discuter devant des bons biscuits.

Nous la suivîmes, les filles étaient restées bouche bée devant son enthousiasme.

Elles n’en croyaient pas leurs yeux et leurs oreilles, elles se demandaient si nous étions bien de la même famille. Je ris intérieurement. J’avais un comportement plutôt réservé, de nature discrète, je n’aimais pas me faire remarquer (ça ne collait pas avec ma popularité). Le trajet se déroula sans bruit, personne n’osant briser le silence.

Si la vue de la limousine les avait étonnées, celle de la maison les fit paniquer. Sandra pensait ne pas être à la hauteur pour séjourner dans un « manoir ». Pour elle, il faudrait respecter les bonnes manières, se transformer en petite fille modèle.

Chloé s’inquiétait seulement du faite qu’elle n’avait pas emporté de robes convenant à des soirées « habillées ».

Je ne pus contenir mon rire. Certes, la maison ressemblait à un manoir et certes, ma tante possédait une limousine. Mais il n’était pas nécessaire de se convertir en petites filles sages.

- Cette maison fait partie de l’héritage de ma famille, expliquai-je.

Mon oncle est un homme d’affaire assez important, ce qui justifie la voiture.

Muettes, elles ne disaient toujours rien. Toutes deux se demandaient quelles « merveilles » les attendaient à l’intérieur.
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