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 Zath 301

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tlina
petite plume
tlina


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MessageSujet: Zath 301   Zath 301 Icon_minitimeMer 5 Sep - 1:57

Voici le roman que je publie sur mon blog depuis déjà un bout de temps. Je vous en fais lire un bout, si la suite vous intéresse n'hésitez pas à aller sur mon blog ^^

Dès la fin avril, femmes raffinées et hommes cultivés de la cité-Etat de Rank s'étaient passés le mot : la réception que donnerait M. Moller Zath pour fêter le tout dernier succès de son entreprise, la fabrique d'armes en tous genres Zath and Co., serait tout simplement extraordinaire. C'était un rendez-vous que nul parmi les hautes classes de la société ranker n'entendait manquer. M. Zath y présenterait ce qui restait encore un secret absolu, la dernière innovation en matière d'armes individuelles : le modèle 301, dont on susurrait qu'il révolutionnerait tout le monde de l'armement. Une petite merveille que s'arracheraient aussitôt les deux pays voisins, à coups de négociations commerciales et de gros chèques, pour la plus grande prospérité de la ville. De plus, il y aurait à cette réception un buffet somptueux, avec du très précieux mousseux de Sohol et des plats de sadarr. Il y avait là largement de quoi convaincre n'importe qui de faire des pieds et des mains pour obtenir une invitation.
Comme ce serait sans doute une soirée très select, ce fut une véritable bataille de manoeuvres, flatteries et relations pour les invitations durant les deux mois qui précédèrent la fête. Lila Zath, la fille du nabab Moller Zath, une mégère de vingt-trois ans au visage constellé de taches de son, déclara même que jamais elle ne fut plus courtisée que pendant ces deux mois.
Et le jour tant attendu arriva. Ce soir-là, tous ceux qui, au bout de ces deux mois de lutte, eurent le bonheur d'être invités, dédaignèrent le bulletin d'information vespéral - qui, au fond, annonçait toujours la même chose : guerre, conflit, réfugiés - et se mirent sur leur trente-et-un. C'était à qui des femmes aurait le décolleté le plus profond, les gants les plus longs, la rivière de diamants la plus scintillante ; à qui des hommes arborerait le smoking le plus noir, le pantalon le mieux repassé, la chemise la plus blanche. Et chacun de monter dans son aéroglisseur de luxe et d'ordonner au chauffeur de se rendre à la maison-mère de Zath and Co. par les grands boulevards.
Devant l'entrée de ce grand bâtiment d'acier, verre et béton à l'extérieur, or, cristal et marbre à l'intérieur, qu'était le siège de Zath and Co., une foule de curieux s'était massée de deux côtés des grilles qui bordaient le tapis rouge. Ébahis, des centaines de simples gens du peuple regardaient les célébrités du tout-Rank faire s'arrêter leur aéroglisseur devant l'allée, descendre de voiture avec une démarche étudiée pour paraître délicate, puis traverser le tapis rouge et s'engouffrer une par une dans cette forteresse de luxe. Des vigiles surveillaient le public, vêtus de bleu sombre et armés, comme il se doit, de Zath 108. Mais, si appliquée que fût cette surveillance, elle ne prit pas attention à deux petites scènes qui se déroulaient simultanément des deux côtés des grilles, l'une à droite, l'autre à gauche.
À droite, c'était une femme aux traits fins, la figure ornée d'un grand nez droit, aux cheveux blonds mi-longs et habillée avec soin, exactement selon la mode en vogue parmi les femmes aisées de Rank, avec une longue robe noire, un châle de soie translucide et de longs gants blancs, qui discutait avec deux hommes en smoking :
- Matty est dans la place ?
- Oui, elle a réussi à se faire engager au service.
- Et Donn ?
- Parmi les vigiles. À la première occasion, il nous fait entrer.
- Les caméras de surveillance ?
- On s'est chargé de les flouter quelque peu... Elles ne distingueront pas une femme en tenue de bal d'une autre.
- Parfait. Bon, je vous rappelle les ordres. Nous ne devons intervenir que si c'est nécessaire, c'est-à-dire que si je lance le signal.Un verre brisé. On ne connaît pas encore les motivations de ce trafiquant d'armes ; il est peut-être un véritable ami de la démocratie et laissera le monopole de son arme au Niad. Mais si ce n'est qu'un commerçant, il voudra seulement monnayer l'exclusivité de son invention et notre patrie n' a pas les moyens face au Qually. Là nous interviendrons. Souvenez-vous : un verre brisé !
- Pas de problème, Dorie, lui répondit un des hommes, mais il faut déjà entrer.
À gauche des grilles, de l'autre côté du tapis rouge, on affrontait à peu près la même difficulté.
- Et comment on entre, Jadda ?
L'adolescente qu'on appelait ainsi, Jadda, passa sa main dans les cheveux châtains légèrement ondulés qui encadraient son visage triangulaire, ses grands yeux verts bordés de cils très sombres fixés sur le grand garçon blond qui lui faisait face.
- Il faudrait que les vigiles me regardent pas et je peux entrer quand je veux. Doit y avoir des caméras mais au milieu de tous les invités je serai pas trop facile à voir, je pense. J'ai qu'à escalader la grille. Mais faudrait une... une diversion.
- Si tu veux je peux le faire. Mais alors tu oublies pas ce qu'on a dit avec Dag. T'entres, tu prends quelque chose, un truc que tu pouvais trouver que là dedans, pour que le clan Sud sache bien qu'on est allés à cette soirée.
- Je sais ce qu'a dit Dag, répondit Jadda d'un ton las. Y'a pas de problème. Ça rapporte quoi si on gagne ce foutu pari ?
- Le Pont de l'Avenir. Si on gagne, ils nous laisseront tranquilles et ils arrêteront les rackets sur le pont.
- Ouais ça vaut le coup, surtout si nous après on peut occuper le pont, quoi... Bon. Tu te débrouilles pour que les pions regardent ailleurs et j'entre.
- O.K., j'y vais. Ciao, Jadda.
- À plus, Ned.


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